J'aime l'odeur du papier le matin
De la différence entre écrire sur le web et écrire un livre #269
👨🚀 Tous les mardis, Stéphane Schultz décrypte l’impact des technologies sur l’économie et la société... En savoir plus sur cette lettre : À propos
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🎯 Cette semaine
Je crois que je n’ai jamais rien produit dans ma vie d’aussi concret. 373 grammes par exemplaire. Plus de 500 kilos si l’on prend en compte la totalité des livres imprimés. Ce qui a longtemps été une suite d’allers-retours sur des fichiers est devenu un rectangle bleu de 20 centimètres sur 15, contenant exactement 304 pages. « Mes » livres sont arrivés. Par le jeu des précommandes, j’en accueille pour quelques jours de pleins cartons blancs qui encombrent le salon avant de repartir vers leurs destinataires. Mon stylo y laissera quelques phrases je l’espère inspirées, pour que chaque exemplaire devienne unique.
C’est donc cela être “auteur”. La matérialité de la chose m’avait totalement échappée.
Ces pages reliées vont maintenant avoir leur propre vie, loin de moi. Elles seront peut-être lues, peut-être annotées, peut-être négligées. Le trac est assez fou. J’ai déjà parlé sur scène, à la radio et à la télé. Jamais je n’avais exposé de cette manière mon travail. J’étais prévenu : publier un essai n’a rien en commun avec écrire sur le web. Le papier, c’est “en dur”. Ça reste.
Bientôt on les trouvera en librairie, guettant la passionnée, le curieux, l’exigeante. Espérant un regard, une main qui ouvre ses pages, des yeux qui parcourent ses lignes au hasard. Bientôt ils seront peut-être glissés dans un sac à main, une poche, un paquet cadeau. Vertige.
Cette semaine j’ajoute un nouveau titre à ma bibliothèque. Il rejoindra ceux qui m’entourent déjà. Leurs tranches colorées dessinent une skyline qui rompt la monotonie des étagères. Leurs titres évoquent des souvenirs clairs ou diffus. Je n’ai pas besoin de les avoir tous appréciés. Je n’ai même pas besoin de les avoir tous lus. Leur simple présence me rassure.
Bienvenue à ce petit objet de papier.
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💬 La phrase
“J’aime imaginer combien serait stupéfait le gentil Homère, quel qu’il fût, en voyant ses épopées dans la bibliothèque d’un être aussi inconcevable pour lui que moi, au coeur d’un continent qui à son époque n’existait pas”. Marylinne Robinson. Quand j’était enfant, je lisais des livres.
C’est terminé pour aujourd’hui !
À la semaine prochaine, n’hésitez pas à réagir.
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Stéphane
Je suis Stéphane Schultz, de 15marches. Le jour je suis consultant, je prends des trains à travers les plaines. La nuit je lis et j’écris cette lettre.
Bonjour,
Impatiente de vous lire et d'enrichir ma propre vision des applications et dérives de la Tech dans nos modes de produire et de consommer. Après la révolution agricole et la révolution industrielle, la société humaine est en train de vivre une nouvelle révolution profonde, dont l'impérialisme et les effets ultra-rapides sont difficiles à appréhender. Ce qui est certain, c'est que le mouvement est lancé. Le changement se propage vite, à tous les niveaux, il est tentaculaire, addictif, mais saura-t-il être responsable ?
Une belle ode au papier et surtout une nouvelle aventure. Félicitations encore