👨🚀 Tous les mardis, Stéphane Schultz décrypte l’impact des technologies sur l’économie et la société... En savoir plus sur cette lettre : À propos
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🧭 De quoi allons-nous parler
L’atmosphère étonnamment optimiste après les Jeux Olympiques m’incite à prolonger quelque peu la magie avant que la grisaille ne s’installe. Permettez-moi par conséquent de commencer la 7ème (!) rentrée de cette lettre en partageant certaines nouvelles personnelles particulièrement réjouissantes (pour moi). Vous retrouverez des contenus plus professionnels dès la semaine prochaine, avec notamment un entretien passionnant sur l’intelligence artificielle. Je vous souhaite une très très bonne rentrée.
Machine à écrire des années 70 dénichée dans une recyclerie
🎯 Cette semaine
Quelques bonnes nouvelles à partager.
Normalisée
Vendredi j’ai eu le plaisir de visiter l’École Normale Supérieure de Paris-Saclay, où ma fille a été admise après deux années en prépa scientifique. J’éprouve évidemment une grande fierté paternelle (même si tout le mérite lui revient), assortie d’un sincère éblouissement devant tant de ressources publiques consacrées à l’ “excellence de l’enseignement” (selon les termes de la directrice de l’école). Le bâtiment de Renzo Piano est gigantesque avec son parc intérieur de 1 hectare. Tout semble pensé pour le bien-être des 1700 élèves et des 600 enseignants et doctorants. Un véritable théâtre y trouve même sa place, ouvert aux habitants du Plateau. Comédiens en résidence se mélangent aux élèves pour développer leur créativité. Pas grand chose de commun avec les “hauts lieux de savoir” de la Rive Gauche que j’ai fréquentés. Les enseignements semblent également bien de ce siècle : les deux premiers cours de l’année sont consacrés à la prévention des violences sexuelles et sexistes et au dérèglement climatique. Un groupe de travail du GIEC s’est d’ailleurs installé dans les murs. “Enseigner la recherche par la recherche” est désormais le credo de l’École : les élèves partagent les mêmes laboratoires que les chercheurs.
Laboratoire avec en arrière-plan le jardin intérieur de 1 hectare - photo ENS Paris-Saclay
Je précise que ni ma femme ni moi-même n’avons fait de classe préparatoire, encore moins scientifique. Ce monde n’est absolument pas familier pour nous. Le seul parallèle qui me vient à l’esprit est…le sport de haut niveau avec ses sélections impitoyables qui donnent accès à des moyens exceptionnels. Je remets donc ma médaille d’or 🏅 de la rentrée à notre championne et la laisse à sa semaine d’intégration.
Délivré
Ça y est il est terminé et part à l’impression la semaine prochaine ! Mon livre “Après la Tech, le numérique face aux défis écologiques” (éditions Apogée) sortira à la mi-octobre. 300 pages qui tentent d’imaginer l’évolution possible du numérique à travers :
une brève histoire de l’innovation, de Gutenberg à Sam Altman (Partie 1 : Avant la Tech) ;
le décryptage de l’insolent succès des entreprises numériques et leur aveuglement face aux problèmes planétaires (Partie 2 : La Tech) ;
une réflexion sur les manières d’utiliser la puissance du numérique et les méthodes de ces entreprises pour le bien commun (Partie 3 : Après la Tech).
En tout une trentaine de chapitres qui se présentent comme un feuilleton d’histoires vraies et - je l’espère - inspirantes. Ce programme ambitieux m’a forcé à sortir de ma zone de confort en allant explorer des domaines que je connaissais mal comme la science des organisations. Je remercie toutes celles et ceux qui m’ont aidé sur ce chemin 🙏🏻 .
J’ai tenu une chronique de l’écriture de ce livre dans un carnet.
Ce livre rejoindra les 1396 (!) essais annoncés à la rentrée : je vais avoir besoin de vous toutes et tous pour le faire connaître. Plus d’information à venir très bientôt sur sa sortie, avec des avantages exclusifs pour les abonné·e·s de cette lettre évidemment ! Si vous avez envie de programmer un entretien avec moi dans votre podcast ou votre média, parlons-en dès maintenant !
En attendant je me remets à moi-même une médaille d’honneur 🏅 pour avoir réussi à terminer ce livre.
Daté
Dans mon activité de conseil en innovation je m’intéresse à l’évolution des comportements et des usages. Ce champ d’exploration me passionne bien que je n’ai jamais osé écrire dessus. Quelle légitimité aurais-je à parler de sujets comme le travail, l’éducation, la culture, en dehors de mon pré carré de l’innovation ?
J’ai donc choisi d’explorer ces thèmes par un prisme que je connais bien, ou plutôt que je vis (bien) : la cinquantaine. Je n’aime pas l’idée de “générations”, qui pré-suppose que l’âge seul déterminerait ce que l’on pense, consomme, ou vote. Néanmoins atteindre la cinquantaine dans les années 2020 est une situation singulière, à cheval sur deux siècles. Dans les années 70 il y avait 3,5 milliards d’habitants, un baril de pétrole à 2 dollars et une concentration de CO2 à 325 ppm (contre respectivement 7, 100 et 422 maintenant). Durant ces années les femmes se faisaient gifler dans les films du samedi soir, elles n’avaient pas de compte en banque séparé et représentaient moins de 2% des élus de l’Assemblée Nationale. Avoir cinquante ans aujourd’hui suppose ainsi de vivre avec cet héritage et tenter d’en laisser un autre à nos enfants. Avoir cinquante ans suppose d’être trop vieux pour être jeune, et trop jeune pour être vieux. C’est un entre-deux. Pas mal pour observer la société et tenter de la décrypter.
J’ai envie d’écrire sur ces sujets tout détestant l’idée que ce serait “l’opinion d’un homme blanc de 50 ans” et que cela n’intéresserait que les “gens de mon âge”. Gros défi, pour lequel je suis preneur de vos conseils et avis. En attendant j’ai créé une newsletter - Cinquant.e.s - que je démarrerai une fois atteints les 100 abonnés (deux fois 50). J’espère décrocher cette médaille 🏅 avant 4 ans. N’hésitez pas à m’encourager en vous abonnant et/ou en entamant la conversation !
Portez-vous bien.
🧐 Et aussi
Des ressources utiles en lien avec le sujet traité cette semaine.
La présentation de l’ENS Paris-Saclay et de son bâtiment - Notre bâtiment
L’agence d’architecture Renzo Piano Building Workshop - RPBW
La newsletter - en chantier - Cinquant.e.s - Cinquantes
🤩 On a aimé
Nos trouvailles de la semaine, en vrac et sans détour
Ça sent un peu la fin de la hype pour l’IA générative. On va peut-être pouvoir passer aux choses sérieuses :
Goldman Sachs s’interroge sur le réel retour sur investissement des sommes dépensées dans l’intelligence artificielle (pdf) - GenIA : Too much spent, too little benefit ?
Le cabinet Bain se demande lui où est la vraie valeur des solutions d’IA générative ? - AI Survey : 4 themes emerging
Pendant ce temps, le journaliste Jérome Colombain relance son site sur l’histoire des nouvelles technologies - Tech Time
Histoire des technologies toujours : ce site d’un passionné des télécommunications. Je ne me lasse pas des premiers radiotéléphones - Histel France
Pour terminer, si vous vous posez des questions philosophiques en cette rentrée, un article exceptionnel sur “ce qu’est une vie réussie” selon Aristote - How to live a good life ? Ralph Hammer. Il ne parle pas de se remettre des médailles, et pourtant.
💬 La phrase
“Dans les prochaines années, l'IA pourra développer ces contenus créatifs pour les annonceurs. Et nous serons capables de les personnaliser en fonction de qui regarde la publicité (…). Un jour, les annonceurs nous donneront un objectif et un budget, et nous ferons tout le reste pour eux”. Mark Zuckerberg - dans Les Échos.
C’est terminé pour aujourd’hui !
À la semaine prochaine, n’hésitez pas à réagir.
Si vous avez apprécié cette lettre, laissez-nous un 💙 pour nous encourager.
Stéphane
Je suis Stéphane Schultz, de 15marches. Le jour je suis consultant, je prends des trains à travers les plaines. La nuit je lis et j’écris cette lettre (et parfois des livres).
Bonjour Stephane,
Bravo à votre fille et à vous-même pour toutes ces réussites.
J’aurai grand plaisir à lire votre livre (et le partagerai sans doute avec mes fils, tous deux étudiants désormais 😊).
+ votre newsletter autour de la cinquantaine m’intéresse aussi. (Je franchis ce cap aujourd’hui !)
En Asie, il se dit qu’on commence à vieillir quand on cesse d’apprendre. Si tel est le cas, je devrais pouvoir rester jeune toute la vie 😅… et votre newsletter y contribue.
À suivre 😊
Bonne journée
Mathilde