À l'écoute des dernières super-productions le déclin musical semble incontestable. Mais le véritable problème n'est-il pas ailleurs, dans la prolifération prochaine des musiques génératives ? #222
Ce qui m'interpelle c'est pas Zaho en tant que telle lais quand j'écoute la symphonie des orages, niveau matériau musical c'est pas non plus a tomber. C'est comme Zimmer, ya du savoir faire Maud c'est du mac do. Après quand j'étais jeune yavait aussi du bon et du mauvais. Tout le monde n'est pas Ennio Morricone ou John Barry. Juste je ne comprends pas l'engouement que ça suscite. Peut être que la surproduction musicale noie le beau....
Bonjour, très bonne analyse. A titre personne, au lendemain des victoires de la musique, j'ai écouté Zaho de Sagazan. Je suis perplexe... Je ne condamne pas ni ne hurle de joie. Juste je ne comprends pas ce qui suscite un tel engouement. Mais après quand j'étais il y avait aussi de la mauvaise musique. Tout n'était pas du niveau de John Barry...
Merci ! Quand je clique sur la fonction découverte de mon appli de streaming j’ai toujours beaucoup de mal avec ce qu’on me propose…pas simple de savoir si c’est le message ou le messager
Merci Stéphane, billet super intéressant encore une fois.
Je m'interroge toujours sur la persistance d'univers parallèles en la matière, enfin d'un univers parallèle en particulier : les institutions culturelles forment des compositeurs de grande qualité, dont personne n'écoute la musique car elle est difficile d'accès, un peu comme une installation d'art contemporain.
Et souvent ces compositeurs ne peuvent se résoudre à écrire de la musique plus accessible, de peur d'être perçus comme ringards par leurs pairs.
Il y a là un vrai gisement de créativité et de compétences techniques, même si ça concerne un petit nombre de personnes. Peut être que leur heure est en train d'arriver.
Souvent une rupture génère de multiples tendances « contraires ». L’exemple qui me vient à l’esprit est le running, qui s’est développé aux USA précisément au moment où les américains ont cessé de faire des activités physiques au travail et cessé de marcher en déménageant dans les suburbs
Oui, une explosion de la musique contemporaine en réponse à la déferlante des IA. Je précise que j'écris ceci en écoutant mon mix Xenakis (difficile à prononcer).
Bonjour, à lire sur le sujet de ce que le numérique fait à la musique, les livres de Jaron Lanier. Ce "papa" de la réalité virtuelle démontre bien comment dès l'émergence du synthé, une certaine musique et une certaine créativité disparaissent de notre univers sonore. Lui-même compositeur, il est revenu aux instruments physiques qui apportent plus de nuances et de subtilités... un peu comme les baroqueux des années 80 ont fait revivre les splendides contrastes de la musique du 16/17ème en se défaisant de l'interprétation de l'ére classique. Tout espoir n'est donc pas perdu ! ;-)
Merci pour la recommandation Valérie. J'ai Who Owns The Future quelque part mais je ne l'ai pas encore lu. Tout dépend effectivement toujours de l'interprétation ! Michel Gondry dont j'ai mis en lien une vidéo a réalisé un court métrage avec un iPhone : le résultat est génial !
oui ! je connais le court métrage de Gondry mais bon, c'est Gondry ! et c'est ce qui fait toute la différence, il a su justement apporter quelque chose que, en l'état, aucune IA ne peut, à savoir cette part définitivement humaine c'est-à-dire imprévisible et créative ! C'est là où il y a une mine de choses nouvelles à créer, car l'outil n'est pas en soi destructeur ou révolutionnaire, tout est dans l'usage. Si on reprend la question de la musique ; il est possible que, dans 20 ans, la pop des 70 à 90's défendue par Lanier sera inécoutable pour nous tous, parce que remplacée par des sons tellement dingues, construits avec l'IA, qu'on n'aura plus ce sentiment de manque de subtilité. Attali avait écrit un livre sur un chanteur mystique créant une musique époustouflante dans Il viendra qui évoque cette éventualité. Le champ des possibles est ouvert !
en matière de sons et de rythmes, nos "goûts" sont quand même cadrés par nos capacités à discerner, mémoriser et "espérer" une mélodie, un mouvement et un style. C'est passionnant d'ailleurs la manière dont cela nous touche https://www.youtube.com/watch?v=HRE624795zU
Ce qui m'interpelle c'est pas Zaho en tant que telle lais quand j'écoute la symphonie des orages, niveau matériau musical c'est pas non plus a tomber. C'est comme Zimmer, ya du savoir faire Maud c'est du mac do. Après quand j'étais jeune yavait aussi du bon et du mauvais. Tout le monde n'est pas Ennio Morricone ou John Barry. Juste je ne comprends pas l'engouement que ça suscite. Peut être que la surproduction musicale noie le beau....
Bonjour, très bonne analyse. A titre personne, au lendemain des victoires de la musique, j'ai écouté Zaho de Sagazan. Je suis perplexe... Je ne condamne pas ni ne hurle de joie. Juste je ne comprends pas ce qui suscite un tel engouement. Mais après quand j'étais il y avait aussi de la mauvaise musique. Tout n'était pas du niveau de John Barry...
Merci ! Quand je clique sur la fonction découverte de mon appli de streaming j’ai toujours beaucoup de mal avec ce qu’on me propose…pas simple de savoir si c’est le message ou le messager
Merci Stéphane, billet super intéressant encore une fois.
Je m'interroge toujours sur la persistance d'univers parallèles en la matière, enfin d'un univers parallèle en particulier : les institutions culturelles forment des compositeurs de grande qualité, dont personne n'écoute la musique car elle est difficile d'accès, un peu comme une installation d'art contemporain.
Et souvent ces compositeurs ne peuvent se résoudre à écrire de la musique plus accessible, de peur d'être perçus comme ringards par leurs pairs.
Il y a là un vrai gisement de créativité et de compétences techniques, même si ça concerne un petit nombre de personnes. Peut être que leur heure est en train d'arriver.
Souvent une rupture génère de multiples tendances « contraires ». L’exemple qui me vient à l’esprit est le running, qui s’est développé aux USA précisément au moment où les américains ont cessé de faire des activités physiques au travail et cessé de marcher en déménageant dans les suburbs
Oui, une explosion de la musique contemporaine en réponse à la déferlante des IA. Je précise que j'écris ceci en écoutant mon mix Xenakis (difficile à prononcer).
Bonjour, à lire sur le sujet de ce que le numérique fait à la musique, les livres de Jaron Lanier. Ce "papa" de la réalité virtuelle démontre bien comment dès l'émergence du synthé, une certaine musique et une certaine créativité disparaissent de notre univers sonore. Lui-même compositeur, il est revenu aux instruments physiques qui apportent plus de nuances et de subtilités... un peu comme les baroqueux des années 80 ont fait revivre les splendides contrastes de la musique du 16/17ème en se défaisant de l'interprétation de l'ére classique. Tout espoir n'est donc pas perdu ! ;-)
Merci pour la recommandation Valérie. J'ai Who Owns The Future quelque part mais je ne l'ai pas encore lu. Tout dépend effectivement toujours de l'interprétation ! Michel Gondry dont j'ai mis en lien une vidéo a réalisé un court métrage avec un iPhone : le résultat est génial !
oui ! je connais le court métrage de Gondry mais bon, c'est Gondry ! et c'est ce qui fait toute la différence, il a su justement apporter quelque chose que, en l'état, aucune IA ne peut, à savoir cette part définitivement humaine c'est-à-dire imprévisible et créative ! C'est là où il y a une mine de choses nouvelles à créer, car l'outil n'est pas en soi destructeur ou révolutionnaire, tout est dans l'usage. Si on reprend la question de la musique ; il est possible que, dans 20 ans, la pop des 70 à 90's défendue par Lanier sera inécoutable pour nous tous, parce que remplacée par des sons tellement dingues, construits avec l'IA, qu'on n'aura plus ce sentiment de manque de subtilité. Attali avait écrit un livre sur un chanteur mystique créant une musique époustouflante dans Il viendra qui évoque cette éventualité. Le champ des possibles est ouvert !
en matière de sons et de rythmes, nos "goûts" sont quand même cadrés par nos capacités à discerner, mémoriser et "espérer" une mélodie, un mouvement et un style. C'est passionnant d'ailleurs la manière dont cela nous touche https://www.youtube.com/watch?v=HRE624795zU
parfaitrement d'accord
Hyper interessant ! Merci pour ce point de vue éclairant
merci Bernard !