Retour sur le bras de fer entre la plateforme et les médias australiens. Un avant-goût des prochains conflits qui attendent les acteurs qui ont raté leur transformation numérique. Newsletter #141
La comparaison avec l'écosytème Deliveroo/restaurateurs adhérents ne me semble pas du tout pertinente. Deliveroo apporte un vrai surcroît de chiffre d'affaires aux restaurateurs sans qu'ils investissent, et il y a contrat entre eux et la plateforme avant de démarrer. Facebook n'apporte rien aux organes de presse. Je ne pense pas que découvrir un média par le biais d'un extrait me fasse signer un abonnement avec ce média (sinon, que Facebook le prouve). Facebook a besoin de contenus pour animer sa plateforme ; elle le prélève gratuitement dans la presse en s'octroyant le travail de journalistes payés par le média. C'est Facebook qui s'améliore via des contenus de qualité sans en payer le prix. Et par ailleurs, Facebook ne contracte pas avec les organes de presse. C'est l'exact contre-modèle des plateformes de livraison de repas (qui ne sont pas exemptes de reproches sur d'autres plans.
Ceci-dit, comme j'essaye actuellement de comprendre finement le concept de plateforme, pour en monter une éventuellement, j'apprécie vos articles. Donc je suis prêt à reconnaître mes erreurs d'analyse ; ça me fera progresser dans cette compréhension.
merci Patrick. Je confirme ce qui est écrit dans la lettre : les partages les plus courants d'articles sur les réseaux sociaux utilisent un procédé créé par les medias eux-mêmes. Ces "snippets" sont envoyés du site web vers le réseau social pour faciliter l'affichage et donner envie d'aller sur le media. S'ils le font, c'est sans aucun doute qu'ils ont besoin de capter une partie du trafic du réseau social. Après l'abonnement est une question interne de "conversion" du lecteur occasionnel, qui ne regarde pas le réseau social. Mais le vrai sujet est bien comme vous le soulignez (et l'étudiez dans le cadre de votre projet) le partage de la valeur entre l'intermédiaire et l'intermédié. Cet équilibre doit permet à chacun de s'y retrouver sous peine d'arriver à la situation australienne.
OK, vu pour le problème de l'apport de valeur du réseau social à la presse. Mais il reste l'autre question : le contrat. Aujourd'hui, la presse française (Les Echos,...) fait état de l'accord entre FB et l'Etat australien : FB pourra utiliser des contenus de presse à condition qu'elle (les entreprises sont au féminin pour moi) signe des accords avec les éditeurs de presse ; FB en a déjà signé un. Mark Zuckerberg sait composer. Concernant le pouvoir de recommandation des médias du Net, je ne m'abonne pas à un journal parce que je découvre un article de presse ou un extrait dans ma ''page'' Facebook, mais, quand un blogueur/consultant crédible comme vous indique une ressource intéressante sur un thème qui m'intéresse, je peux craquer. Ainsi, j'ai acheté le ebook de Reid Hoffman et Chris Yeh : Blitzscaling.....Très utile pour moi. J'écrirai à ce propos une autre fois, ce n'est pas le sujet ici.
La comparaison avec l'écosytème Deliveroo/restaurateurs adhérents ne me semble pas du tout pertinente. Deliveroo apporte un vrai surcroît de chiffre d'affaires aux restaurateurs sans qu'ils investissent, et il y a contrat entre eux et la plateforme avant de démarrer. Facebook n'apporte rien aux organes de presse. Je ne pense pas que découvrir un média par le biais d'un extrait me fasse signer un abonnement avec ce média (sinon, que Facebook le prouve). Facebook a besoin de contenus pour animer sa plateforme ; elle le prélève gratuitement dans la presse en s'octroyant le travail de journalistes payés par le média. C'est Facebook qui s'améliore via des contenus de qualité sans en payer le prix. Et par ailleurs, Facebook ne contracte pas avec les organes de presse. C'est l'exact contre-modèle des plateformes de livraison de repas (qui ne sont pas exemptes de reproches sur d'autres plans.
Ceci-dit, comme j'essaye actuellement de comprendre finement le concept de plateforme, pour en monter une éventuellement, j'apprécie vos articles. Donc je suis prêt à reconnaître mes erreurs d'analyse ; ça me fera progresser dans cette compréhension.
merci Patrick. Je confirme ce qui est écrit dans la lettre : les partages les plus courants d'articles sur les réseaux sociaux utilisent un procédé créé par les medias eux-mêmes. Ces "snippets" sont envoyés du site web vers le réseau social pour faciliter l'affichage et donner envie d'aller sur le media. S'ils le font, c'est sans aucun doute qu'ils ont besoin de capter une partie du trafic du réseau social. Après l'abonnement est une question interne de "conversion" du lecteur occasionnel, qui ne regarde pas le réseau social. Mais le vrai sujet est bien comme vous le soulignez (et l'étudiez dans le cadre de votre projet) le partage de la valeur entre l'intermédiaire et l'intermédié. Cet équilibre doit permet à chacun de s'y retrouver sous peine d'arriver à la situation australienne.
OK, vu pour le problème de l'apport de valeur du réseau social à la presse. Mais il reste l'autre question : le contrat. Aujourd'hui, la presse française (Les Echos,...) fait état de l'accord entre FB et l'Etat australien : FB pourra utiliser des contenus de presse à condition qu'elle (les entreprises sont au féminin pour moi) signe des accords avec les éditeurs de presse ; FB en a déjà signé un. Mark Zuckerberg sait composer. Concernant le pouvoir de recommandation des médias du Net, je ne m'abonne pas à un journal parce que je découvre un article de presse ou un extrait dans ma ''page'' Facebook, mais, quand un blogueur/consultant crédible comme vous indique une ressource intéressante sur un thème qui m'intéresse, je peux craquer. Ainsi, j'ai acheté le ebook de Reid Hoffman et Chris Yeh : Blitzscaling.....Très utile pour moi. J'écrirai à ce propos une autre fois, ce n'est pas le sujet ici.